jamais un état membre de l'Union n'avait subi tel traitement infantilisant, même pas l'Autriche de Haider ou la Hongrie actuelle de Victor Orban, à croire qu'il vaut mieux être néofasciste que de gauche, car l'Europe et ses coprologues ont peur
on a tout entendu de la crise financière grecque, sauf les grecs eux-même, ce qu'ils viennent de faire en rejetant les chaleureuses propositions de la troïka
durant les quelques jours précédant le référendum, tous les experts économiques et politiques européens élus ou non...ont tiré à bout portant contre le gouvernement de Tsipras
le déferlement de la pensée unique
un bombardement idéologique
dont le but implicite était ni plus ni moins le renversement du gouvernement en soutenant le oui
un putch soft en somme
mais non, sauf que ce n'est pas fini. Déjà on critique le résultat des urnes, le taux de participation (pourtant plus élévé que lors des élections européennes...)
l'orthodoxie financière européenne était une idéologie, elle est maintenant un dogme
" ...La réaction terrifiée des dirigeants européens est triste et inquiétante parcequ'elle dévoile à quel point non seulement, les institutions européennes ne sont pas démocratiques dans leur fonctionnement, mais à quel point elles ne souhaitent pas l'être et encore moins le devenir. Comment en est-on arrivé à une telle situation où être démocrate c'est être contre les institutions européennes et, du même coup contre l'Europe ? Où ce à quoi se résume un état démocratique, c'est choisir entre des experts dans un panel restreint, experts qui se distinguent par leurs discours avant les élections, mais qui, une fois élus, agissent plus ou moins de la même manière, avec pour unique référence, la "nécéssité" ?
S'il y a des irresponsables, c'est probablement ceux qui ont perdu le sens de la responsabilité politique."
J'ai trouvé cela dans les pages "Idées" de Libé ce vendredi 3 Juillet et c'est signé Luc Boltanski et Arnaud Esquerre, j'espère qu'ils ne m'en voudront pas de les citer dans ce blog. Leur papier était comme un contrepoint à l'édito trouble de Laurent Joffrin...
D'urgence, libérons-nous des banques et des banquiers
(1) voir l'article (pages Idées) de Boltanski et Esquerre (Libération 03/07/2015)