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Livre

  • Les communautés

    Une libre improvisation sur ce petit livre indispensable qui redonne vie et paroles aux expérimentations sociales des 70's



    C’était un vieux mas. Une partie des murs datait du XVIIe siècle, une moitié pour les hommes, l’autre pour les bêtes. Les derniers humains l’avaient déserté au début des années soixante, les vieux trop vieux, les jeunes attirés par les lumières et franchement on ne pouvait pas leur en vouloir, sans eau courante, sans toilettes, vivre comme leurs pères avant eux et les pères de leurs pères avec les bêtes et la boue pour un revenu de misère qui leur permettait juste de survivre alors que les usines ouvraient grand leurs portes à côté.
    Les champs étaient revenus à l’état sauvage et le lierre colonisait le tronc des cerisiers quand une petite équipe avait repris possession des lieux avec un nouveau projet, refusant les rôles prêts à être distribués. On était à l’aube des années soixante-dix.
    Peut-être avaient-ils perçu ,malgré l’enthousiasme des luttes politiques et le bouillonnement culturel, que cet âge d’or n’était qu’une trêve, une pause et qu’il valait mieux s’enfuir maintenant et couper les ponts plutôt que de finir broyés.
    Derrière les fascismes vieillissants qui torturaient encore à nos portes, en Grèce, en Espagne, au Portugal, s’ouvrait déjà la bouche vorace du Moloch, un ennemi bien plus implacable et difficile à combattre qui allait étendre son emprise sur la planète entière au cours des décennies suivantes. Le Grand Marché des banques, des fonds de pension et des entreprises.
    Alors pourquoi pas en effet se réapproprier sa vie, marier les idées nouvelles de l’écologie alors naissante aux vieilles idéologies de partage et d’entraide de l’anarchisme et du communisme, opposer la fraternité au triomphe encore balbutiant de l’individu roi et bientôt cible .
    La fraternité, il n’y avait rien de plus beau, mieux que l’amour même.


    Les communautés libertaires/ Editions Trabucayre

  • en attendant les barbares

    on les croit souvent à nos portes
    mais ils sont bien plus près
    ils croissent en notre sein
    se nourrissant de la sécheresse du cœur
    de la fatigue de l'âme

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