Gentil fonctionnaire masqué dans un petit village correzien
depuis hier, Coupat fait le buzz suite à son interview sur France-Inter. Peut-être intimidé face à la belle Léa Salamé, il s'est montré maladroit et peu offensif. Blessant même quand elle l'interroge sur l'attentat contre Charlie et curieusement muet sur le terrorisme islamique
mais bon la petite personne de Coupat, on s'en fiche
ce que l'on défend ici (et ailleurs), les avocats de la défense dans l'affaire Tarnac l'ont très bien exprimé
" Il ne suffit pas à la partie poursuivante de mettre en perspective des infractions de droit commun avec un discours politique critique pour caractériser l'existence d'une infraction terroriste.
Affirmer l'inverse permettrait de qualifier d'entreprise terroriste toute action portée par un discours politique ou syndical visant à dénoncer des choix politiques ou à exprimer une exaspération, voire une colère. "
ce à quoi répond le Ministère Public
" Si la promotion idéologique d'une nécessité de changer de société est une position politique protégée par la liberté d'expression, sa mise en œuvre par l'intimidation ou la terreur relève de la délinquance."
l'enjeu de ce débat, c'est l'avenir et l'existence de la radicalité politique.
Les gens qui nous gouvernent se méfient du peuple, ils aimeraient circonscrire l'activité politique aux chambres parlementaires et aux échéances électorales...
et tout cela arrive au moment où quelques-uns discutent de la Loi sur le renseignement intérieur
Commentaires
Si la justice et le gouvernement sont cohérents alors ils devraient, en vrac, interdire les ouvrages de Marx, Lénine, Robespierre, Bakounine, Saint Just, Sartre etc. j’en passe ; plein d’ouvrages en vente libre dans les bonnes librairies des pays démocratiques : ils appellent tous à la violence politique… Et de plus ne pas oublier d’instituer le procès d’intention en tant que procédure licite.
Au début du xx° siècle une minorité parmi les anarchistes a commis des attentats ; depuis le mot « anarchiste » est associé à terroriste et cette généralisation facile et entretenue permet de déconsidérer leurs idées, ce qui arrange beaucoup de monde, à droite comme à gauche.
Que dirait-on si ceux qui se veulent « républicains » étaient aujourd’hui traités de terroristes parce que sous la première république ils exécutaient leurs opposants politiques, période justement nommée « terreur » ?
@Mécano
oui, c'est très étrange ce qui se passe
et sous un "gouvernement" de gauche...
on hésite entre l'Absurdistan et le pays des Barbapapa (s) car éradiquer la violence politique, c'est user de violence politique
et supprimer même les conditions initiales, celles de l'émergence des idées
voilà en vérité un "beau" projet autoritaire
mais où sont passés les intellectuels dans ce pays ?