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l'insurrection poétique

img005.jpgCe n'est pas moi qui clame, c'est la terre qui tonne,

gare à toi, gare, car le diable est devenu dément,

fuis au fond des sources pures et profondes,

plie-toi dans la plaque de verre,

dérobe-toi derrière la lumière des diamants,

sous les pierres, parmi les insectes rampants,

ô cache-toi dans le pain frais,

mon pauvre, pauvre ami.

Infiltre-toi dans la terre avec les pluies nouvelles -

c'est en vain que tu plonges ton visage en toi-même,

tu ne pourras jamais le laver que dans l'autre.

Sois la lame de la petite herbe,

et tu seras plus grand que l'axe de l'univers.

 

ô machines, oiseaux, feuillages et étoiles !

Notre mère stérile réclame un enfant.

Mon ami, mon amour d'ami,

que cela soit terrible ou sublime,

ce n'est pas moi qui clame, c'est la terre qui tonne.

 

                                                         Attila Jozsef

 

 

© Gabor Kardos, 1997 (adaptation de Kristina Rady) pour la traduction

 

Attila Jozsef - A coeur pur/ Fiction & Cie (Seuil) 2008

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