Les grecs sont des affreux, des paniers percés, des cigales
c'est bien connu et le concert de reproches est unanime,
la voix de son maître est partout
par solidarité, l'union européenne, la banque mondiale et le FMI ont placé ses finances sous tutelle...
les grecs qui ont voté pour Syriza leur ont donné un surnom : la junte
ils ne connaissent pas leurs visages mais ils planent
punir et sauver, c'est l'économie de la rédemption
rogner les salaires et les retraites détricoter le système de santé, le système éducatif, l'aide à la petite enfance, les pensions d'invalidité...
mais en laissant tranquilles les grosses fortunes du pays, les armateurs
la liste Lagarde des évadés fiscaux qui comptait des milliers de noms a disparu
les fonds débloqués par la BCE pour aider le pays repartent aussitôt vers les banques créancières en France et en Allemagne principalement
mais fallait-il pour autant tuer les enfants ?
économie sacrificielle
la mortalité infantile a augmenté de 40 %, la moitié des besoins sanitaires ne sont plus satisfaits
mais le peuple a voté pour Syriza
la démocratie est un problème, même imparfaite, même tronquée, les peuples votent encore
à quand une réforme de la démocratie ?
la Grèce est un laboratoire
Sources :- Le Un (n°42, mercredi 4 février)
- Quand l'austérité tue / David Stuckler, Sanjay Basu (Autrement) 2015