un ami, échappé de France-Télécom après 15 années de bons et loyaux services, du harcèlement moral et une dépression m'a récemment fait part de ses entretiens avec les psychologues du Pôle-Emploi
de riches entretiens...
tentatives répétées de déstabilisation, techniques de renforcement de la culpabilisation
utilisation du "double bind", mépris affiché...
cet ami est ressorti de ces entretiens dans une colère noire avec l'impression très nette d'avoir été humilié par un fonctionnaire nazi...
Bien entendu l'exercice de quelques-uns ne suffit pas à stigmatiser l'ensemble d'une profession,
d'autant que la FFPP (Fédération Française des Psychologues et de la Psychologie) a pris récemment une position courageuse dans le projet sarkozien de la "rétention de sûreté"
mais cela jette le trouble quant à l'utilisation d'une science humaine dans un rapport de sujetion
L'article 19 du code de la déontologie souligne le caractère relatif des évaluations et interprétations du psychologue et le met en garde contre les conclusions réductrices ou définitives pouvant avoir une influence directe sur la vie d'autrui.
Mon ami est retourné vivre chez sa mère, il a 38 ans.
Il faudra s'y faire, le monde du travail est (re)devenu le laboratoire vivant des comportements régressifs
gérer l'humain comme une matière première, cela nous ramène au livre de Viviane Forrester "l'horreur économique"(Fayard, 1996), un livre somme toute assez prophétique que je vous invite à (re)découvrir