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alvaro ybarra zavala

  • Bhopal, le mépris & récits d'une terre meurtrie

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    mais seuls les quinquas s'en souviennent...le 03 décembre 1984, 45 tonnes d'isocyanate de méthyle s'échappent d'une usine du groupe Union Carbide à Bhopal, Inde. Il fait nuit, ce gaz lourd se répand au raz du sol dans les quartiers pauvres alentours. On recensera plus de 5000 morts et autant d'autres qui resteront handicapés, aveugles ou les poumons brulés. L'isocyanate de méthyle entre dans la fabrication de pesticides et trente ans après des enfants continuent de naître malformés.

    Aujourd'hui, seule une clôture défoncée protège l'usine abandonnée, le site et les environs n'ont toujours pas été décontaminés. Le bétail y batifole, les enfants y jouent.

    Trente ans après, les familles des victimes attendent toujours une indemnisation décente. Le mépris.

    Le même constat attend Alvaro Ybarra Zavala, ce photojournaliste a présenté ses derniers travaux à Visa pour l'Image. Ses "Récits d'une terre meurtrie" viennent d'Argentine et du Brésil.

    « Mon Dieu, il y avait des endroits… On n’avait même pas à enquêter, la réalité nous sautait au visage. Parfois, il y avait soixante-dix gamins atrophiés dans un village de 300 habitants ! »

    Dans ce grenier à blé du monde, la terre est gorgée de pesticides, les contrats de travail ressemblent au "code noir" de l'esclavage. Comme dans "Soleil vert", le film de Richard Fleischer (1973). L'humanité se nourrit de la mort d'une autre partie de l'humanité

    et tout le monde se trouve à Davos sur la photo

    il faudra s'interroger un jour sur ce suicide silencieux

    sur l'instinct de mort présent dans l'industrie agro-alimentaire

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