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La calavère - Page 26

  • Les cobayes

     

     Grèce, troïka, Syriza

     

    Les grecs sont des affreux, des paniers percés, des cigales

    c'est bien connu et le concert de reproches est unanime,

    la voix de son maître est partout

    par solidarité, l'union européenne, la banque mondiale et le FMI ont placé ses finances sous tutelle...

    les grecs qui ont voté pour Syriza leur ont donné un surnom : la junte

    ils ne connaissent pas leurs visages mais ils planent

    punir et sauver, c'est l'économie de la rédemption

    rogner les salaires et les retraites détricoter le système de santé, le système éducatif, l'aide à la petite enfance, les pensions d'invalidité...

    mais en laissant tranquilles les grosses fortunes du pays, les armateurs

    la liste Lagarde des évadés fiscaux qui comptait des milliers de noms a disparu

    les fonds débloqués par la BCE pour aider le pays repartent aussitôt vers les banques créancières en France et en Allemagne principalement

    mais fallait-il pour autant tuer les enfants ?

    économie sacrificielle

    la mortalité infantile a augmenté de 40 %, la moitié des besoins sanitaires ne sont plus satisfaits

    mais le peuple a voté pour Syriza

    la démocratie est un problème, même imparfaite, même tronquée, les peuples votent encore

    à quand une réforme de la démocratie ?

    la Grèce est un laboratoire

     

     

     

     

     

    Sources :- Le Un (n°42, mercredi 4 février)

    - Quand l'austérité tue / David Stuckler, Sanjay Basu (Autrement) 2015

  • et si et si...

    Gouverner est un exercice difficile

    gouverner juste est un art que nous rangerons pour l'instant au rayon des utopies

    tout n'est pas pour autant à jeter, loin s'en faut mais

    cette république que l'on nous somme d'aimer et de défendre

    comme si l'ennemi menaçait d'enfoncer la porte...

    vieux discours...

    peut-on véritablement aimer ce qu'il est convenu d'appeler une entreprise ?

    Cette république là est malade, schizophrène

    elle est multiple, elle est gigogne

    elle se confond avec les statues présidentielles qui traînent boulets et casseroles,

    cette république là est à oublier, il nous en faudrait une autre,

    plus folle

    avec de vrais morceaux d'espoir dedans

    une république qui soit un projet,

    qui donne envie de se lever

  • Terreur & Co

     

    Terreur & Co en l'espace d'une cinquantaine d'années, ce dont je me souviens, sur les chaînes d'info pas toujours libérées

     

    Début des sixties, à peine sorti des langes, c'est l'OAS qui allume les mèches et c'est un terrorisme franco-français d'extrême-droite, on passe très près du coup d'état, ce sont les convulsions d'une fin d'empire colonial

    Pour mémoire l'attentat du Paris-Strasbourg en 1961 fit 28 morts et 170 blessés...tous civils.

    Fin des 60', c'est l'époque des terrorismes du terroir, breton, basque, corse et c'est encore un terrorisme franco-français. Les cibles sont essentiellement matérielles.

    fin des 70' début 80 et voilà Action Directe, copié-collé du terrorisme européen de la Rote Armee Fraktion aux Brigades Rouges, un terrorisme franco-français d'extrême-gauche qui cible des grands patrons et des organisations...

     

    A compter des années 80, les choses se compliquent

    Attentats antisémites à Paris, 4 morts rue Copernic en 1980, 6 morts rue des rosiers en 1982

    Attentat dans le Paris-Toulouse en 1982, 5 morts

    attentats à l'aérogare d'Orly en 1983, 8 morts

     

    Contre-exemple en 1985, le sabotage du Rainbow Warrior, navire-amiral de Greenpeace en campagne contre les essais nucléaires français dans le Pacifique, fait un mort. L'Etat français est terroriste.

     

    Attentats de 1985/1986, treize en tout qui feront 13 morts et 300 blessés ne visant que des cibles civiles dans des grands magasins à Paris (Tati, Galeries Lafayette, Printemps Haussmann, Fnac-Sport, Librairie Gibert-Jeune...) nombre de ces attentats sont reliés au contentieux Eurodif

    (accords-dessaccords économiques entre la France et l'Iran et concernant le nucléaire).

     

    Dans les années 90, la situation politique présente quelques ressemblances avec la présente, la guerre civile dans l'ex-Yougoslavie devient un centre d'entrainement pour de nombreux apprentis djihadistes qui s'exporteront par la suite sur d'autres terrains de jeux. Le FIS, privé de sa victoire légale aux élections algériennes se radicalise et s'invite en France (qui soutenait le front proto-laïc du FLN).
    Il y aura entre 1995 et 1996, huit attentats qui feront 8 morts et plus de 200 blessés, tous contre des civils (RER ligne B et C, métro ligne 13, Place de l'étoile...).

     

    Attentats en 2012 à Toulouse et Montauban par Mohammed Merah (7 morts)

    puis Charlie en 2015.

     

    La liste n'est malheureusement pas exhaustive. A la lecture de ce catalogue, on remarque que la pratique de l'attentat est ancrée dans notre réel. Que nous en oublions la plus grande partie au fil du temps. Que depuis 30 ans ce terrorisme est étroitement lié au Moyen-Orient, à notre politique extérieure, à la francafrique. Aucun autre état européen ne connait cela.

     

    La France attire les bombes.