ça ne se voit pas un peu comme la maladie de la mémoire à trous un peu comme la forêt canadienne du côté de l'Alberta, on laisse quelques lignes d'arbres, quelques neurones en piquets et le tour est joué la machine répond aux fonctions de base une fois sur deux c'est suffisant surtout pour les regards pressés ou fuyants vers les écrans c'est pixelisé sur les bords mais le reste de l'image est encore net
à l'avenant c'est une nécrose on enlève les parties friables, cette poussière organique que l'on recherche sur Mars en se disant qu'elle était redondante au système que ça marchera pareil in fine on se retrouve avec des assemblages compliqués on ne sait plus à quoi cela sert mais on les garde en exposition
j'aime particulièrement la mémoire à trous c'est la pièce emblématique de notre collection elle est déclinable dans tous les tons et coloris acrylique ou coton à mesure que nous numérisons nous disparaissons c'est aussi simple que cela nous tombons dans l'en-bit on peut le comparer aux sables du désert au stade avant la poussière à l'instable où tout est mélangé sans structure ni mémoire de forme grain ultime de matière pixel bit
la trame est cramée la perce au fond la troue et ça coule l'information se relâche se défait fond certains grattent d'autres fouillent mais rassembler est insensé les mains peinent à résoudre le niveau du jeu un rien nous étourdit qu'importe nous chevauchons des machines
© Lacalavera
poésie - Page 8
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sous le regard des machines
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de la fabrication des noeuds
rien n'éclaire
tout est phare
les voies sont coupées
tout s'intrique
les fils sont reliés
chacun tire de son côté
et cela resserre le nœud
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paradis perdu