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la régression, elle est là, elle est partout, du sucre, proposer du sucre tout le temps, faire que la bouche soit pleine, que ça salive l’envie de la bouche pleine, de la bouche l’envie mais pas que, il faut que ça marche, qu’il y en ait suffisamment, il faut de l’abondance, donc un peu de gratuit pour que tous en profitent et en redemandent même si ce n’est qu’une illusion, une religion avec ses papes et ses prêtres, rien de plus
on a
demandé
une minute
et tous
se sont
arrêtés
de marcher
de monter
ou de descendre
de parler
d'emmerder
chacun avec sa fêlure au bord de l'autre
on se serait cru au matin d'un premier long voyage
nous divertir faire en sorte que l'attention se détourne
l'attirer lui laisser entrevoir la promesse le désir
papillon polymorphe posé sur nos productions
des paquets des jeux de l'amour du plaisir
faire de nous des enfants la régression est partout
une involution en travaux un programme en cours.
Notre programmation de l'individu en consommateur s'accompagne de nausées
il faut oublier plein de choses leurs enveloppes mortes se détachent tombent
et se déposent elles nous encombrent
mais la liberté est à ce prix
de cet humus sortira l'homme nouveau, lumineux et très réactif
une interface vraiment très docile et les déchets seront recyclables
et cependant cet édifice est si fragile
il suffirait d'arrêter pour les mettre à genoux