Fin de partie pour tout le monde
mais tout le monde veut continuer à jouer
le jeu est trop cool,
une autre partie ?
c'est dans le chaudron de sa genèse qu'elle tente de trouver un second souffle,
elle appelle donc aux mannes de Février 1848 et cherche à ressusciter la République Sociale
qu'elle ne sut conserver jadis...
tant mieux sans doute car tout cela s'est finalement très mal passé,
pour les ouvriers d'abord, massacrés dès Juin 1848 pour avoir senti le vent tourner
pour tout le monde ensuite dans les pays où le socialisme dès lors massivement marxiste s'est imposé
...reste sans doute quelques poches inexplorées, des idées avortées à glâner
mais le ver était dans le fruit dès le début...
il faut à ce propos saluer la clairvoyance d'un Tocqueville et son discours à l'Assemblée Constituante de Septembre 1848 est resté dans les annales
https://fr.scribd.com/doc/104535800/Tocqueville-Discours-Du-12-Septembre-1848
on constatera en passant l'élégance, la clarté, l'humour de ce discours prononcé il y a 168 ans, en comparaison,
nos politiciens d'aujourd'hui semblent intellectuellement diminués !
La Droite qui ne veut pas rater la nouvelle révolution industrielle, s'abreuve aux Lumières écossaisses. Cette pépinière d'Edimbourg soudée autour d'Adam Smith et de David Hume professe une philosophie de la "main invisible" supérieure aux volontés humaines dans tous les domaines de l'organisation sociale. Le "dessein intelligent" n'est pas loin...
L'ubérisation de la société, voilà le pitch
http://www.uberisation.org/
en bref, s'adapter et innover pour ne pas mourir...en démolissant au passage les fameux acquis sociaux, ces vieilles murailles. Il faut lire l'article de Morozov paru dans le Monde Diplomatique sur le sort réservé aux précaires de l'industrie informatique, sur celui des ouvriers chinois qui assemblent les smartphones, sur celui des mineurs d'Afrique de l'Est qui extraient le coltan, minerai indispensables des écrans digitaux...
http://www.monde-diplomatique.fr/2015/09/MOROZOV/53676
Pendant ce temps la jeunesse qui est dans la rue contre la loi travail ferait bien d'élargir le cercle de ses revendications tout en évitant soigneusement la proximité de certain commissariat du XIXe à Paris où semblent exister des pratiques innovantes de maintien de l'ordre
http://rue89.nouvelobs.com/2016/03/30/violences-policieres-contre-lyceens-sans-les-videos-les-aurais-crus-a-moitie-263618
Finalement, il y a bien un truc qu'on n'a pas encore tenté
c'est l'anarchisme
on s'y met ?
Affiche :"La beauté est dans la rue»
Remix d’une affiche situationniste de mai 1968 et de la photo d’une femme en robe rouge poivrée par la police, devenue un symbole de la révolte turque de 2013.
Juin 2013, Moïse Marcoux-Chabot. Publication originale sur Facebook
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Commentaires
Ça, ce n’est pas de la langue de bois, ça a de la gueule, on sent qu’il pense ce qu’il dit, le Tocqueville, qu’il a vraiment étudié la question, c’est la Grande Santé comme aurait dit Nietzsche ; en ce temps-là les Français ne se piquaient pas à la moraline alors qu’aujourd’hui : homophile ou homophobe, islamophile ou islamophobe, pédophile ou pédophobe, putophile ou putophobe, clientophile ou clientophobe, (marions-les, dans le mariage, les rapports d’argent sont permis !) francophile ou francophobe, catalanophile ou catalanophobe, communautariste ou universaliste, laïque ou laïque oui-mais, chômeur ou travailleur, patron ou salarié, etc. Quelle bouillie, le bien ou le mal et vice versa ! Les Français semblent capables du meilleur comme du pire mais dommage qu’on ne pratique plus le culte des anciens, ça nous aiderait peut-être pour éviter le pire actuel : coopératives, mutualisme, conduites libertaires, faudrait s’y mettre peut-être ou dans dix milles ans…
@ héhé Mécano, je pensais bien qu'il allait te plaire ce discours. Quan(t) on pense qu'en 1848, on avait des mecs comme Tocqueville, Hugo ou Lamartine sur les bancs de l'Assemblée...
http://www.assemblee-nationale.fr/histoire/victor_hugo/discours_fichiers/seance_11novembre1848.asp
quelle médiocrité aujourd'hui. En retour, nous avons ces nuitsdebout qui essaiment, une sorte d'Agora populaire, il faut leur laisser le temps de grandir. Ce n'est encore qu'un oeuf !