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  • Stephane le Foll à la ferme

    Ecouter Stéphane le Foll est un exercice fascinant

    la main sur le cœur il est capable de défendre l'agriculture biologique, de jurer qu'il n'y a rien de plus sincère chez lui que son désir de la développer et ses chères abeilles ah ses chères abeilles !

    mais un quart d'heure plus tard il dit exactement le contraire en dînant avec les chefs-pollueurs de la FNSEA

    le ministron sait-il qu'en France il existe un endroit où les victimes de l'industrie agro-alimentaire doivent témoigner avec une capuche sur la tête ?

    où les dépôts de plainte dorment depuis six ans dans les tiroirs du tribunal...

     

    il faut rendre hommage à France-Inter pour avoir mis le focus sur cette affaire.

    L'histoire donc.

     

    En 2009, la coopérative agricole Nutrea installée près de Guingamp (Côtes d'Armor-Bretagne Nord) décide par mesure d'économie de couper la ventilation de ses silos à grains

    en peu de temps, les 20 000 tonnes de grains destinés à l'alimentation des cochons sont infestés de vers et autres bestioles commensales

    la coopérative pulvérise alors un insecticide interdit pour sauver le stock et tout continue comme avant

    sauf que

    les employés de la coop qui manipulent les grains tombent malades et décident de se battre

    ils seront licenciés

    et les cochons nourris avec l'insecticide ?

    eh bien chers lecteurs nous les avons mangés

    youpi

     

     

     

    Sources : -  http://www.franceinter.fr/emission-interception-bretagne-une-histoire-de-grains-pourris  

    - http://www.cyberacteurs.org/blog/?p=1762  

    http://www.ouest-france.fr/social-nutrea-triskalia-un-suicide-qui-interroge-2809579

    http://www.humanite.fr/chez-nutrea-triskalia-le-combat-des-intoxiques-aux-pesticides-560647

     

  • Les cobayes

     

     Grèce, troïka, Syriza

     

    Les grecs sont des affreux, des paniers percés, des cigales

    c'est bien connu et le concert de reproches est unanime,

    la voix de son maître est partout

    par solidarité, l'union européenne, la banque mondiale et le FMI ont placé ses finances sous tutelle...

    les grecs qui ont voté pour Syriza leur ont donné un surnom : la junte

    ils ne connaissent pas leurs visages mais ils planent

    punir et sauver, c'est l'économie de la rédemption

    rogner les salaires et les retraites détricoter le système de santé, le système éducatif, l'aide à la petite enfance, les pensions d'invalidité...

    mais en laissant tranquilles les grosses fortunes du pays, les armateurs

    la liste Lagarde des évadés fiscaux qui comptait des milliers de noms a disparu

    les fonds débloqués par la BCE pour aider le pays repartent aussitôt vers les banques créancières en France et en Allemagne principalement

    mais fallait-il pour autant tuer les enfants ?

    économie sacrificielle

    la mortalité infantile a augmenté de 40 %, la moitié des besoins sanitaires ne sont plus satisfaits

    mais le peuple a voté pour Syriza

    la démocratie est un problème, même imparfaite, même tronquée, les peuples votent encore

    à quand une réforme de la démocratie ?

    la Grèce est un laboratoire

     

     

     

     

     

    Sources :- Le Un (n°42, mercredi 4 février)

    - Quand l'austérité tue / David Stuckler, Sanjay Basu (Autrement) 2015

  • et si et si...

    Gouverner est un exercice difficile

    gouverner juste est un art que nous rangerons pour l'instant au rayon des utopies

    tout n'est pas pour autant à jeter, loin s'en faut mais

    cette république que l'on nous somme d'aimer et de défendre

    comme si l'ennemi menaçait d'enfoncer la porte...

    vieux discours...

    peut-on véritablement aimer ce qu'il est convenu d'appeler une entreprise ?

    Cette république là est malade, schizophrène

    elle est multiple, elle est gigogne

    elle se confond avec les statues présidentielles qui traînent boulets et casseroles,

    cette république là est à oublier, il nous en faudrait une autre,

    plus folle

    avec de vrais morceaux d'espoir dedans

    une république qui soit un projet,

    qui donne envie de se lever