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  • perdre les couleurs

    les idéologies étaient trompeuses

    brillantes sur le papier

    elles perdaient leurs couleurs sitôt sorties de l'eau

    elles ne servaient au final que leurs promoteurs

    qui à force de charisme et de management arrivaient à faire tourner leur petite entreprise

    s'épargnant ainsi l'ennui et l'open-space pour quelque temps

    pour quelque temps seulement car elles finissaient toujours par péricliter

    même les plus généreuses en apparence

    c'est ainsi, le citoyen-client est ingrat

    il se tourne vers les lumières les plus brillantes

    les plus neuves et moins chargées de cholestérol

    et recyclables à l'infini

  • mise au poing

    les textes mis en ligne sur ce blog sont fait-maison

    La calavera c'est ma petite fabrique de littérature engagée fidèle en cela au "Discours de Suède" du grand Albert (pour une fois qu'un libertaire fut nobel...)

    la littérature engagée n'a pas bonne presse

    pour des raisons esthétiques on lui préfère le discours Ripolin qui n'est même pas un discours dominant qui prend juste de la place, presque toute la place

    il n'en a pas toujours été ainsi et l'homme est tenace

    Je voulais travailler sur le langage évider la langue de bois croiser politique et poésie

    bouturer

    ça ne prend pas à tous les coups.

    la plupart des textes publiés sur ce blog sont des originaux, ceux qui ne le sont pas ont déjà été publiés ailleurs (revues papier ou numérique)

    la matière première provient de mes carnets que je continue de noircir. Ils constituent pour moi une forme indémodable, facilement archivable et lisible même 30 ans après

    les carnets durables !

  • les néo-créationnistes

    Au secours ils sont partout ! l’autre jour je prends un livre (*) à la quatrième de couverture alléchante au rayon Sciences de notre petite mais bien achalandée bibliothèque municipale de village.
    L’auteur un certain David Berlinski dont j’avais déjà entendu parler à propos de »la vie rêvée des maths » se propose, rien de moins que de faire le point sur les dernières avancée concernant les origines de la vie, de la matière de l’esprit (tiens…j’ignorais que l’esprit en avait une…)

    Son CV long comme un jour sans pain révèle une solide formation de mathématicien et de philosophe , alors hop, on allume la pipe calé à côté du poêle (c’est encore autorisé dans nos lointaines contrées) et c’est parti pour une bonne tranche de lecture sauf que…au bout d’une heure le bouquin me tombe des mains.

    Malgré une indéniable finesse d’esprit, l’auteur récuse tour à tour les différentes théories constitutives du savoir scientifique actuel (Darwinisme, relativité, théorie quantique) et fait preuve à l’égard de leurs inventeurs d’un cynisme dérangeant...
    Pour Berlinski la science pose les mauvaises questions et n’a semble-t-il rien découvert d’intéressant depuis le milieu du XIXe mais que mettre à la place ? cela il ne le dit à aucun moment l’habile homme mais un mot brûle les lèvres, dieu bien entendu !

    Une petite recherche sur Internet m'apprend que l'auteur est associé au Discovery Institute, organisation liée à la droite fondamentaliste chrétienne aux Etats-Unis qui fédère une pépinière de scientifiques adeptes de l'Intelligent Design (le dessein intelligent !), spécialisés dans le lobbying auprès des universités et des médias...une sorte d'obscurantisme éclairé en somme...

     

     

     

    (*) Origines/David Berlinski (Saint Simon, 2008)