C’est étrange, la nuit est presque là et les enfants continuent de jouer, on n'entend plus les bruits comme dans un film muet et les boules des réverbères s'allument d'un rose que l'on voudrait fragile
deux hommes déjà saouls avancent à petits pas en se tenant par le coude comme de très vieux amoureux
il fait froid, le froid des Noëls qu'on imagine
mais la foule en manteaux se soucie peu du calendrier, les cascades de lampions blessent les yeux
on cherche vainement cette merveille oubliée. C'était il y a si longtemps.
Vous cherchez un logement, une femme, un travail Appelez-nous. Gagnez du temps Où trouver de l'argent Saisissez votre chance Soyez le futur
Société de gardiennage recrute vigile Restez jeunes N'hésitez plus La meilleure école La meilleure entreprise Ne buvez plus du jour au lendemain C'est facile Le pays où la lumière est bleue Rends-moi fort.
Les rues avaient des rêves de boucher.
© Lacalavera
Commentaires
…et de police normative
Imaginez un terrain vague, dans une rue reculée, abrité par une palissade bringuebalante.
C’est devenu rare mais ça existe encore ; vous poussez une planche vermoulue et dans un coin du terrain parmi les herbes folles et une multitude d’objets rouillés trône une vieille caravane, vieille mais en état, dans laquelle vous hébergez un vieil ami dans le besoin.
Le terrain et la roulotte vous appartiennent et pourtant il semblerait que sur simple décision du préfet on pourra expulser cet homme qui vit dans des conditions non-conformes aux règlementations de l’urbanisme !!!
Nouvelle loi dite LOPPSI 2. Jadis on pouvait crever pauvre, chez soi, dans un gourbi au sein d’un bidonville mais maintenant il faut cacher cette pauvreté.
La perversité immonde de certains hommes politiques n’a plus de limite et comme disait le vieux Léo « je rêve d’un monde où les bouchers vendront ces hommes à la criée ».
Ah ! LOPPSI deux, je lui avais déjà consacrée quelques notes sur ce blog
Liberté, Égalité, Obscénité !