le sujet

Voilà le sujet

Sachant qu’il a commencé à travailler à quatorze ans comme apprenti, formation en alternance, cours et atelier

dans un garage puis avec son diplôme en poche dans une entreprise importante où il est encore aujourd’hui

plus pour longtemps

Il a redressé la tôle redonné à la pièce son aspect d’origine

il est devenu un expert il observait analysait estimait

jamais d'arrêt-maladie, vous noterez

il a suivi les cours de conditionnement les cercles de qualité s’est bourré la gueule avec son patron s’est investi dans la vie culturelle de l’entreprise vous tiendrez compte des stages, des formations, de la valeur ajoutée, des conditions du Marché

quel est le prix d’un ouvrier de 56 ans ?

la malédiction des oiseaux

je vois des ventres ronds des ballons

des culs énormes des jambes des jambons

les égos gros des champions un nouvelhomme

en cours de prolifération au secours nous gonflons

mais la Bourse montre la voie, une maladie , les bronches

peut-être la malédiction des oiseaux dollar, dolor,

euro, euror mille milliards, mille milliards de mille milliards qui fondent fondent.

la légereté, vite le dire, ce que l'on sait malgré nos cerveaux vitamine nos gueules de magazines

sinon ils vont se rétablir et nous inventer des trucs et des machins pour nous mettre plus bas que terre

et recommencer sans fin

le collier

                                    on a toujours sur le cou le collier

                                    licou, licol, la bride aboutie

                                    avec juste assez de mou,

                                    pour séduire;

                                    et puis,

                                    la lutte aidant,

                                    les grandes idées, ces sommets

                                    que l'on gagne en grognant

                                    toujours accompagnés,

                                    le collier s'est amélioré,

                                    truffé d'antennes, d'interfaces,

                                    de rires à la télé

                                    à grands gosiers;

                                    mais la poigne n'a pas changée

                                    avec au bout prise au cou la tête de chien dans son collier