la Tunisie de Ben Ali, c'est un peu comme l'Espagne de Franco au début des 70's. Les ouvriers allaient y claquer leurs congés payés et à l'arrière de la Renault 16 familiale les enfants que nous étions ne comprenaient rien à ces A cerclés ni au nom de Puig Antig écrit sur tous les murs en lettres de sang
La volonté de vivre
Lorsque le peuple un jour veut la vie
force est au destin de répondre
aux ténèbres de se dissiper
aux chaînes de se briser...
Souffle alors un vent violent dans les ravins,
au sommet des montagnes et sous les arbres
qui dit :
"Lorsque je tends vers un but
je me fais porter par l'espoir
Oublie toute prudence
je n'évite pas les chemins escarpés
et n'appréhende pas la chute
dans les flammes brûlantes.
Qui n'aime pas la montagne
vivra éternellement au fond des vallées"...
Abbou el Kacem Chebbi
Le poète aurait-il bu le thé brûlant en compagnie de cette étrange ministre des Affaires Etranges qui déclarait hier que "le savoir-faire, reconnu dans le monde entier, de nos forces de sécurité, permet de régler des situations sécuritaires de ce type et...dans le cadre de nos coopérations d'agir pour que le droit de manifester puisse se faire en même temps que l'assurance de la sécurité."
Que ne ferait-on pas pour ses amis ? De Tarnac à Tunis, la même obsession.