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résidus de pesticides

  • la remontée des seuils

    il y a tant de flux que seuls quelques sujets habilement montés s'éclairent, ce sont les terres émergées de l'information hier Depardieu aujourd'hui l'assassinat des Kurdes demain la reconquête du Mali

    on appelle ça la hiérarchie de l'info...

    mais d'autres sujets qui n'ont pas eu l'éclairage des unes qui n'en sont pas moins d'une grande importance passent sans faire de bruit hop hop hop comme dans une partie de bonneteau

    il en est ainsi du relèvement des seuils des pesticides dans l'alimentation humaine. Il est à cet égard intéressant de conserver un historique des relations entre le législateur le producteur et le consommateur, avec en ombres chinoises la silhouette des industries phytosanitaires. La première ordonnance concernant la réglementation des pesticides date de 1945, l'origine militaire des composés organo-chlorés n'est un secret pour personne (gaz moutarde durant la première guerre, agent orange au Viet-nam).

    L'interdiction du DDT date de 1972 - "Le printemps silencieux" de Rachel Carson, écrit en 1962,  est sans doute l'un des premiers cris d'alarme écolo-...

    Depuis, l'Union Européenne s'occupe de tout. En 2008, la nouvelle réglementation dénoncée par les ONG (notamment Greenpeace) "harmonise" les seuils des résidus de pesticides présents dans les produits alimentaires.

    Harmonisation, ce mot fait maintenant partie du dictionnaire de la novlangue. En fait l'U.E. a choisi d'aligner sa réglementation sur celle des états les moins avancés en la matière.

    En 2012, un nouveau tour de passe-passe de la DG Sanco (Direction Générale Santé consommation de l'U.E.) permet de diviser par deux les résultats d'analyses des résidus de pesticides...en effet, pour prendre en compte l'éventuelle incertitude des analyses et les différences de résultats entre les laboratoires, la DG Sanco a décidé que toute analyse se verrait appliquer le coefficient +/- 50%

    (ainsi pour une mesure indiquant 2mg de cochonnerie par kilo de cerise, l'intervalle se situe entre 1mg/kg et 3 mg/kg) mais la valeur retenue par la DG Sanco est la fourchette basse ! (soit 1mg/kg) étonnant non ? de fait les mesures sont divisées par deux !

    En 2012 toujours, le relèvement des seuils pour l'eau potable permet de multiplier par 5 les taux de pesticides présents dans l'eau du robinet.

    Toutes ces pratiques administratives poursuivent un même but, diminuer sur le papier la pollution permet d'approcher les objectifs environnementaux que se fixe l'U.E. sans efforts et sans dépenses... dédouaner les pratiques agricoles néfastes pour l'environnement et permettre la production, l'exportation et la consommation de produits douteux sur le plan sanitaire...sans oublier le coup de pouce apporté à l'industrie chimique, d'ailleurs

    Certains groupes comme Bayer (l'inventeur du gaz moutarde et du Gaucho) produisent les pesticides et les médicaments ! Comment ne pas ressentir une forme supérieure de dégoût ?

    Citoyens, à vos potagers !


    Sources:

    http://www.france-libertes.org/IMG/pdf/tableau_derogations_eau_potable_en_france.pdf

    http://www.france-libertes.org/IMG/pdf/carte_1.pdf

    http://www.observatoire-pesticides.gouv.fr/index.php?pageid=476

    http://pesticides.igepac.over-blog.com/article-pesticides-les-bilans-annuels-nationaux--38846124.html