c’est arrivé comme un météore ce dimanche 11 Octobre à tous les flashs d’infos la guérilla urbaine à Poitiers, une violence inouïe, le centre-ville mis à sac et aussitôt un ministre de l’intérieur qui ressort la vieille loi anti-ligues de 1936 qui parle de dissoudre des groupuscules, les milieux anarchistes sont explicitement désignés et dans la foulée on annonce la création de nouveaux fichiers de renseignement
et pourtant, très peu d’infos et –ce qui est encore plus étonnant- très peu d’images, des grands quotidiens discrets, même le web est quasi-désert
quel contraste avec le spectaculaire et la dramaturgie des flashs d’infos
les personnes arrêtées jugées en comparution immédiate et condamnées à de lourdes peines malgré la maigreur des faits reprochés étaient pour la plupart des marginaux…rien à voir avec le profil politique brossé par les médias
A Poitiers maintenant, des militants de la CNT (syndicat anarchiste) sont arrêtés par la police, à Poitiers, des élus locaux manifestent chaque jour contre la sévérité des peines et la crainte d’une instrumentalisation de l’événement
dans les milieux anarchistes justement on s’interroge, d’où viennent ces casseurs aux méthodes qui de loin peuvent faire penser à celles des autonomes des années 70-80 ou aux black-block des manifs altermondialistes
aucune revendication (1) aucun commentaire sur les nombreux sites radicaux
on ne comprend pas l’émergence ex-nihilo d’une force clandestine aussi organisée, alors l’hypothèse incroyable d’une grosse manipulation policière commence à prendre corps. De Tarnac à Poitiers nous assistons à la naissance fantasmatique d’un ennemi intérieur.
Ou bien, l’émergence d’une nouvelle radicalité ou bien les casseurs de Poitiers sont des flics. Tous nos sens sont en éveil…
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