Gérard Coupat n'est pas un homme heureux, il a pour cela d'excellentes raisons. Sa vie a pris un autre chemin lorsqu'une nuit de Novembre 2008 la brigade antiterroriste a investi le paisible bourg de Tarnac où habitait son fils Julien afin de l'exfiltrer, lui et quelques amis vers les locaux accueillants de la SDAT à Paris. Fin d'un retour à la campagne et début des emmerdes.
Derrière cette affaire qui a déjà fait couler beaucoup d'encre se trouve l'objet du ressentiment de Gérard Coupat. C'est Michelle Alliot Marie, alors Ministre de l'Intérieur, qui avait orchestré de main de maître ce qu'on peut bien appeler une vaste manipulation médiatico-policière dans le but de désigner à la vindicte populaire une supposée mouvance anarcho-autonome oeuvrant dans l'ombre à déstabiliser l'Etat. L'ennemi intérieur était désigné, l'antifrance se devait d'être abattu. Le procédé est ancien et l'affaire passera en jugement prochainement.
Dans une longue lettre au journal Libération (Mercredi 02 Mars) Gérard Coupat déballe le parcours de la dame de fer. Française née en Algérie comme lui, sa croissance dans le giron du RPF, sa fidélité aux tenors de la droite dure, sa participation active aux conventions du MIL, la présence à ses côté de Gérard Gacher, ancien du groupe Occident (tiens, le nouveau Ministre de la Défense, Gérard Longuet n'est-il pas lui aussi un des fondateurs d'Occident...)...bon elle est partie on ne va pas s'acharner mais on peut tout de même s'étonner que de tels personnages arrivent ainsi aux manettes du pouvoir...