Soit une concentration d'élevages de porc de préférence mais avec le poulet cela marche aussi des millions de cochons entassés sur une frange littorale une production importante de lisiers la merde des porcs avec des épandages pour s'en débarrasser le lisier faisant office d'engrais en gros on le refile aux agriculteurs et tout le monde est content sauf les riverains. Soit une mer à plus de 14°C dans une baie peu profonde recevant par infiltration ou par les rivières l'excès d'azote, devenu nitrate il va favoriser le développement des ulves appelée aussi algues vertes ou salade déposées sur la grève par les marées puis pourrissant sur le sable les algues dégagent du sulfure d'hydrogène un gaz aussi toxique que le cyanure. Pierre Philippe est médecin urgentiste, il est en poste à l'hôpital de Lannion lorsque le premier corps est retrouvé sur une plage en 1989. Il attend encore aujourd'hui les résultats de l'expertise médico-légale. D'autres suivront. En 2009 le procureur de Saint-Brieuc évoque une mort naturelle suite au décès d'un transporteur d'algues malgré les résultats de l'autopsie qui cette fois ne laissent aucun doute. La problématique est simple. Les représentants de l'élevage intensif détiennent la majorité syndicale et politique, sont soutenus pas les lobbys de l'agro-alimentaire qui tiennent de leur côté les politiques du ministère. La reconnaissance juridique d'une intoxication désignerait comme coupables l'Etat, les collectivités, les agriculteurs... il n'en sera pas question mangeons du cochon mangeons
(*) Lire l'article de Raphaël Baldos (TerraEco n° 49, Juillet 2013)
et aussi
http://petitsdeparts.hautetfort.com/archive/2011/10/07/cochons.html