la ville a tout pris les murets
les jardins les fossés les chemins
n’en reste que des os
n’en reste plus rien
qu’une trame un écho
sous l’asphalte chante l’eau
patrice follenfant - Page 7
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A Notre Dame des Landes
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les lices
nous avons tout effacé
et fermé les salles de lecture
à la lettre D manquent déjà
Debord Deleuze Derrida
et Dostoïovski -
clameurs
j'entends des clameurs, des coups sourds comme des poings frappant une table située très loin. Des hommes s'affrontent quelque part en ville. Les amis chez qui nous dînons ce soir ne remarquent rien d'anormal. Plusieurs fois déjà, j'ai tenté d'attirer leur attention mais en vain. Ils doivent penser que j'ai l'esprit dérangé, mais leurs échanges de regards trahissent peut-être autre chose.
Je vais à la fenêtre, les passants se pressent comme toutes les nuits dans toutes les villes, peut-être ces reflets oranges là-bas parmi les immeubles, peut-être que non.
Des clameurs comme des cris d'enfants, des tirs des bombes. Où sont vos enfants ?
© Lacalavera