l'exposition médiatique brûle ceux qui y sont exposés
elle les exproprie
ils deviennent pâte à modeler
« Ni conservateur ni réactionnaire. Contrairement à Alain Finkielkraut ou Éric Zemmour, je ne crois pas que nous puissions restaurer l'école d'hier ni même que ce soit souhaitable. Si je partage leur pessimisme concernant la destruction de la civilisation occidentale par le néolibéralisme qui dicte sa loi, je me distingue d'eux sur les solutions. On ne peut revenir en arrière, sauf à entrer dans une logique de dictature où l'on demanderait à un nouveau César de se couper totalement de l'Europe et du monde en restaurant les frontières. Cela ne me paraît ni possible ni souhaitable. La vérité cruelle est que notre civilisation s'effondre. Elle a duré 1 500 ans. C'est déjà beaucoup. Face à cela, je me trouve dans une perspective spinoziste: ni rire ni pleurer, mais comprendre. On ne peut pas arrêter la chute d'une falaise. «
Michel Onfray (entretien avec François-Xavier Bellamy, Figarovox, Août 2015)
mélanger les fils pour ne plus s'y retrouver mais qui tire parti de la confusion ? Fallait-il excommunier Michel Onfray pour cela ?
une ligne de fracture sépare deux gauches (faute d'autres mots)
depuis le vote sur le Traité Européen de 2005, mais aussi sur la gestion de l'après-Charlie, sur la question de l'Islam, la théorie du genre... le traitement inhumain de la crise grecque
s'opposent une gauche libérale (voire ultraliberale à la Macron) représentée par la ligne gouvernementale mais aussi par la presse de gauche (Libération), l'idole Attali, une gauche vague sans idéologie ni principes directeurs, qui se contredit souvent et cherche encore sa ligne rouge...
et une gauche canal historique, attaquée de toutes part qui n'a pas renoncée à ses principes ni à l'idéologie ...des conservateurs de gauche quoi, qui survivent vaille que vaille malgré les rires
les uns et les autres se traitent volontiers de réactionnaires ou de traîtres et le Front National, épouvantail de plus en plus courtisé, s'engouffre dans la brèche
...en une trentaine d'années (Onffray place le curseur en 1983) la "pensée" néolibérale, devenue hégémonique a étouffé toute alternative (c'est le TINA "there is no alternative" de Margeret Thatcher)
érodant jusqu'à ne laisser que des coquilles vides des principes et des valeurs de cette "civilisation occidentale", la nôtre quoi qu'on en pense par ailleurs...
nous émiettant, nous laissant nu
sur une terre gaste
désolée par le passage des armées
Le culte de l'immédiateté, la crétinerie engendrée par la sanctification de la communication et de la consommation ont fait le reste
maintenant, le seul fait de s'interroger de poser des questions fait déjà de vous un réactionnaire
c'est la dolce dictature
mais que faisiez-vous Monsieur Onfray au temps chaud ?
des philosophes comme Pierre Legendre ou Gilles Chatelet ou encore le sociologue Gilles Lipovetski avaient déjà, et ce dès le début des 80's, sonné le glas et alerté l'arrière-ban
mais tout le monde à l'époque s'est vautré dans la mangeoire
il y avait du sucre à lapper
Sources :
Pierre Legendre / Domimium Mundi : L'empire du Management (Mille et unes nuits, 2007)
Gilles Châtelet / Vivre et penser comme des porcs (Folio Actuel, 1998)
Gilles Lipovetski / L'ère du vide (Gallimard, 1983)
http://www.lefigaro.fr/vox/societe/2014/12/21/31003-20141221ARTFIG00129-michel-onfray-eric-zemmour-est-un-bouc-emissaire-ide
http://www.lefigaro.fr/vox/culture/2015/08/14/31006-20150814ARTFIG00104-onfray-bellamy-vivons-nous-la-fin-de-notre-civilisation.php