Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

  • Kamerun !

    kameroun.gif

     

     

    j'ai cherché les mots de Hollande

    sur les massacres du 17 Octobre 1961

    il n'y avait pas de presse ce jour-là

    il m'a fallu une machine pour fouiller sur la toile

    on dirait que la réalité s'efface

    c'est le jour sans fin

    même la nuit ne sert plus

     

    bref, des mots gentils pour les familles des victimes

    j'avais reçu ce livre (Kamerun ! de Thomas Delton-La découverte, 2011) et un peu plus bas à gauche sur les cartes, il y a aussi l'excellent Madagascar, 1947 de Jean-Luc Rahamanara (Vents d'Ailleurs, 2007)

    on n'en parle jamais, la décolonisation comme disent les manuels d'histoire est au programme des lycées, je préfère l'appellation guerres d'indépendance

    eux aussi attendent peut-être des mots gentils

  • bras tendu

    un bras tendu entre les continents

    le bras tendu des blancs rasés fachos de Génération identitaire sur le toit de la mosquée de Poitiers...

    et celui des barbus tout aussi fachos d'Ansar-Eddine qui saccagent le nord du Mali

    le Mali du blues qu'ils aimeraient bien interdire

    le blues d'Ali Farka Touré, de Salif Keïta

    le Mali des livres et des manuscrits qui brûlent si bien

    ceux d'Amadou Hampaté Bâ

    et au-delà si rien n'est fait mais que faire

    canons bombes batailles

    comme un contrepoint aux révolutions arabes du Nord

    le risque de la contagion à toute la zone sahélienne du Soudan à la Mauritanie

    Sieg, Sieg...pauvres zigues

  • déchirer

    il n'y a pas si loin d'Echirolles à la guerre des boutons

    à vol d'oiseau c'est de l'autre côté

    juste un abîme à traverser

    qui se creuse encore

    de la violence symbolique des enfants

    à celle bien réelle des adultes

    quelque chose s'est perdu

    et ce que l'on perd en chemin maintenant

    on ne le retrouve plus

    on n'a plus le temps

    cela va trop vite

    et maintenant on tue

    pour un regard pour une cigarette

    la vie comme variable d'ajustement

    l'enfance est morte