La manif est entrée dans le quartier pourri et tout le monde a changé son visage
Les murs nus des petites rues en ruines les joues trop rouges des enfants
et la surprise dans les yeux aux seuils des boutiques aux balcons
pauvres balcons des familles penchées.
La musique nous précédait comme un point d’appui
elle portait nos gorges serrées
Un couple de junkies commente le défilé, de vieux arabes applaudissent
des clameurs montent de la foule, on s’interpelle
des cris fusent des youyous des yodels
on voudrait tant faire que cela dure que cela monte
Place Rigaud, deux vieux magnifiques à leur fenêtre drapés dans le rideau bleu
© lacalavera
Commentaires
En allant chez moi, après le travail, j’ai vu qu’il y avait toujours du monde aux marches du palais; je me suis changé, j’y suis retourné mais il n’y avait plus personne : où étaient ils partis, peut-être sur le chemin de saint jacques, peut-être ailleurs, allez savoir ?