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la guerre

           on entendra les sirènes, un moment de stupeur puis

des silhouettes encadrées de lumière se pencheront aux  fenêtres des cuisines illuminées comme des loges de théâtre.

            il y aura du bruit sur les paliers et des portes ouvertes

            et cette stupeur s'ajoutera à celle encore plus grande

            d'enfin parler

            de tourner la tête, d'autres têtes

            d'entendre des voix de bouger la bouche comme des oiseaux

            par-dessus la rampe de s'interpeller

            la guerre monsieur, j'ai peur madame

            avez-vous un numéro à appeler

            enfin vous comprenez

            les avions les sirènes comme des objets qu'on traîne.

 

 

© la calavera

Commentaires

  • La mise à l’épreuve, la vérité au ventre avec la peur qui donnera selon : courage, prudence, lâcheté, veulerie, témérité, mauvaise-foi, fuite, camouflage, solidarité, duplicité, trahison, dénonciation, lutte, suicide, sacrifice, résistance etc.…Que serons nous ce jour-là quand nous serons en face de nous-mêmes ?
    Je me rappelle un enfant qui se souvenait du son extraordinaire des sirènes à l’appel du couvre-feu, du bruit énorme des grands hélicoptères à basse altitude et du poids, trop lourd pour lui me disait-il, d’un fusil de guerre que des adultes lui avaient mis dans les mains.
    Curieusement il n’avait jamais parlé de la peur ; ça doit dépendre des enfants ; mais en grandissant elle l’aura sans doute rattrapé.
    La lecture de votre beau texte m’a ému et m’a donné le désir d’écrire un peu cher Patrice Follenfant.

  • cher Torquemador; merci pour votre appréciation et surtout je suis heureux d'avoir réveillé en vous le terrible virus de l'écriture ...

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