ce n'est vraiment pas juste
maintenant la désobeïssance est un art réservé aux riches
c'était déjà le cas pour conspuer l'hymne national en public
vous en rêviez Michelle Alliot-Marie l'a fait
un simple décret ce qui permet de contourner l'avis du conseil constitutionnel
et passible d'une contravention de cinquième catégorie
pour 1500 € le délit d'outrage au drapeau national est constitué dès lors qu'il est commis dans un lieu public ou ouvert au public
la formulation est habile d'autant que le décret vise également les représentations -"les oeuvres de l'esprit"-
on peut donc supposer que le champ d'application puisse s'étendre au web, au livre
à toute édition physique ou numérique accessible au public !
l'outrage vise toute destruction ou utilisation dégradante du drapeau
il est toutefois encore possible de le réaliser gratuitement seul ou en réunion
chez soi et dans divers lieux non ouverts au public
il serait interessant de les énumérer
Commentaires
Le drapeau c'est celui de Pétain, des massacres coloniaux, d'une France abjecte mais c'est aussi celui de 1792, de 1830, de 1848, d'une république qui cristallisait l'espoir d'une multitude de gens en Europe.
Pareil pour le drapeau rouge qui fut aussi celui de 1848, de la Commune de Paris, des espoirs des Russes mais qui fut aussi celui du goulag, du mensonge institutionnel, celui qui fut brandi contre Krondstadt et Makno.
Quant au drapeau noir il n'est pas impossible que quelques horreurs aient été commises sous ses plis, en Espagne par exemple.
Mais désormais avons nous besoin d'un drapeau pour nous reconnaitre?
Que ce soit pour le conspuer ou pour le brandir?
Le ridicule de leur décret n'a d'égal que leur hypocrisie à vouloir défendre une institution en quoi ils ne croient plus depuis longtemps.