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poésie - Page 2

  • du smort et des smortifs

    il va de soi que ce blog est garanti sans vuvuzela

    de plus au risque d'en rajouter sur mon arriération, je tiens le sport comme une sorte de préparation paramilitaire

    coaching décliné dans tous les compartiments du jeu

    respect dévouement obeissance sacrifice

    des règles de l'arbitre du coach du public,

    infantilisation des joueurs sinon crétinisation assumée

    cet ânonnisme structurel surjoué que l'obsolescence du logiciel de communication

    rend encore plus cruel...

    mais pourquoi sommes-nous contraints de supporter cela ?

    cette exposition médiatique en basse tension

    ces sportifs qui s'expriment à longueur d'onde sur leurs supposées performances

    ces discours interchangeables

    l'endiguement de l'émotion de la vie

    ce polissage de l'image jusqu'à l'effacement


    ce sport-là n'élève pas ni ne rend meilleur

    c'est une politique industrielle

    c'est le visage caché de l'Entreprise sous les maillots numérotés

     

     

  • guerre de com'

    querelles de chiffres batailles d’experts

    économistes véreux à l’édito

    le hummer de la pensée unique est en route

    et nous n’y comprenons rien trop complexe trop obscur

    en matière économique nous avons abandonné notre souveraineté

    à des organismes gestionnaires tirés par des ficelles

    le salariat est redevenu un abandon mais nous pouvons

    descendre encore plus bas


    on mesure dans cette affaire le haut degré d’indépendance des médias

    le contrôle de l’information est total

    c’est un accord parfait nulle dissidence

    dès lors la pensée critique est reléguée aux marges

    aussitôt écrasée docilement dans un bel ensemble par des journalistes

    impeccables, décontractés

    comme s’il n’a avait pas d’autre alternative que ce lent cauchemar

    veilleurs attardés à l'affût d'un autre monde

    nous décroisserons tout seuls

  • le retour des shadoks

    on s'étonne, on s'étonne

    qu'un jour il n'y ait plus rien à défendre

    car tout aura été repris

    l'intériorisation du discours des maîtres signe le retour de la culpabilité

    Salariés encore un effort

    la mort vous va si bien qu'elle vous sera désormais  offerte

    avec un panier-repas sur votre lieu de travail

    pour les autres, ceux qui ne sont pas abonnés à un emploi

    la faucheuse travaille déjà à plein temps

    dans nos rues l'espérance de vie ne dépasse pas 47 ans

    il faut vous habituer à perdre

    puisque vous ne mourrez pas assez vite

    il vous faudra travailler davantage pour y arriver

    un instant vous avez cru au Père Noël

    mais l'axyome brandi par les élites a valeur de piqûre de rappel

    le temps perdu par la mort

    est un temps gagné pour le travail