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  • allez les kids !

    Au quartier, ils avaient enlevé les carcasses des voitures. Il restait les négatifs sur le bitume, plastiques fondus, amalgames. Les pneus en se consumant avaient semé quelques poignées de cheveux roux.

    Cela cognait toujours du côté de l’usine à pain. J’avais la tête pleine d’air et de lutins, je me suis laissé emporter par la houle.

    J’aimais bien courir avec eux, c’était tonique. Ceux-là étaient beaucoup plus jeunes, des bandes des cités venues pour s’amuser avec les bleus. Ils avaient tous des cagoules, de grands survêts ou des bombers colorés. Un grand black m’a dévisagé avec insistance, c’est sûr, je faisais pas partie de la tribu, mais j’étais toléré. Ils étaient plus rapides, plus mobiles, plus violents et faisaient des trucs très risqués. Ils s’approchaient très près, à toucher et surtout, ils cassaient tout, les grandes vitrines qui s’effondraient d’un seul bloc et s’éclataient au sol, une vague de petits éclats blancs, quelque chose d’un sérac qui se décroche avant d’exploser.

    Je faisais rien de spécial, courir, me baisser, éviter les cuillères des grenades et les pavés que relançaient les bleus. J’ai aidé à démonter une baraque de chantier, à renverser un container, des trucs pratiques et surtout, j’ai poussé avec eux, renversant quelques voitures, ça, j’aimais bien, cela me faisait du bien de retourner des voitures, quelque chose comme une revanche familiale. Chez moi, ils bossaient tous dans l’automobile, à l’usine, ouvriers qualifiés, techniciens, deux générations, peut-être trois, le poids, l’attraction, quelque chose qui se tasse à l’heure de partir au boulot, alors forcément, cela m’avait un peu marqué cette fatalité là, moi qui avais échappé aux machines.

     

     

     

     

     

    ® lacalavera

  • Mam et la grosse mouvance (part. 2)

    esquissons une problématique

    si défiler dans la rue par millions ne suffit plus à corriger les injustices

    que faut-il faire ?

    attendre Mai 2012  ?

    et satisfaire ainsi à la logique des appareils et des partis

    c'est le jeu de la classe politique et je crois que ce n'est plus le nôtre car nous nous souvenons...

    explorer la voie révolutionnaire ?

    occuper tous les lieux de pouvoir et de décision

    décrêter l'an zéro d'une nouvelle aventure

    mais dans l'inévitable chaos qui s'ensuivra, que verra-t-on émerger,

    quelle hydre ?

    je ne suis pas un politique

    je pointe à la fabrique des mots celle des souffleurs de vers

    avec l'anarchie chevillée au coeur et au ventre

    nous aspirons à autre chose à une autre vie

    en dehors du cercle vicieux de l'horreur économique

    qui fait de nous des âmes grises

    la beauté nous appelle

    la beauté de ce monde

    la beauté des hommes des femmes et des enfants de ce monde

    nous appelons à l'amour

    à la multiplication de l'amour

    nous voulons des immeubles aux cheveux verts

    du rouge aux lèvres des statues !

     

    © lacalavera éditeur

  • MAM et la grosse mouvance (part 1)

    Catalogue Varney-Cron.

     

     Le flash-Ball. Arme de défense à létalité atténuée

    Le modèle Super-Pro (ref : F120SP), calibre 44, longueur 33 cm, poids 1,55 kg, se décline en plusieurs versions Mono-Pro, Compact ou Maxi, une gamme économique et légère entièrement conçue en matériaux composites, la détonation est équivalente à celle d’un calibre 12

     Le flashball possède la puissance d’arrêt d’un 38 Spécial

    des projectiles élaborés spécialement pour éviter la pénétration sur un individu normalement constitué, même à très courte distance

    elles provoquent à l’impact l’équivalent d’un K.O. technique 

    un avantage majeur qui n’a pas échappé aux professionnels de la sécurité, l’arme dote officiellement de nombreuses administrations.

     

    les munitions

    balle en caoutchouc souple de 28 g pour usage à courte distance (ref : F201)

    chevrotines en caoutchouc souple, munition comprenant 9 chevrotines d’un diamètre de 17 mm (cercle de dispersion à 12 mètres d’environ 30 cm)

    balle colorante contenant 23 g d’huile et de colorant non toxique, éventuellement odoriférante qui se déchire à l’impact en libérant son contenu gras et difficile à nettoyer, utilisable jusqu’à 50 mètres environ

    balle lacrymogène (ref : F230) se déchire à l’impact en libérant 33 cm3 de poudre lacrymogène

    elle peut perforer une fenêtre, une porte intérieure d’appartement ou la vitre latérale d’un véhicule libérant au passage la poudre qui envahit alors le local ou le véhicule

     utilisées contre un individu, toutes ces balles provoquent en plus le même choc qu’une balle en caoutchouc classique.